Et si le bien-être au travail était aujourd’hui un vrai levier de performance des entreprises ?
A l’heure où le monde du travail connaît de profondes mutations, où la santé mentale des salariés n’a jamais été aussi mauvaise et les problématiques de recrutement aussi importantes, les entreprises doivent s’adapter et mettre en place des mesures efficaces pour être attractives et compétitives.
Les salariés quant à eux doivent faire face au monde volatile dans lequel on vit, fait d’incertitudes, d’instabilité, de sollicitations permanentes et de stress. Pourtant, ils doivent se mobiliser pour être efficace, donner du sens et trouver leur équilibre de vie.
Alors quels sont les enjeux du bien-être au travail aujourd’hui ?
Qui en porte la responsabilité ?
Comment agir ?

La santé mentale des travailleurs français en quelques chiffres :
Selon la dernière enquête réalisée par OPINIONWAY auprès d’un échantillon représentatif de 2000 personnes, les chiffres relatifs à la santé mentale des salariés français sont accablants.
Il en ressort en effet que 44% de salariés français sont en détresse psychologique, soit 3 points de plus qu’en juin 2022 ! Parmi eux, 14% présentent des signes de détresse psychologique élevée…
Si le taux de burn-out a lui diminué de 6 points par rapport à juin 2022, il reste deux fois plus élevé qu’avant 2020 avec un taux qui s’établit à 28% !
Les catégories les plus touchées restent les mêmes, à savoir les jeunes de moins de 29 ans qui sont 55% à souffrir de détresse psychologique, suivis des femmes, pour 49% d’entre elles, et des managers, à hauteur de 44%.
Lors de cette même enquête, 7 personnes interrogées sur 10 ont estimé que leur santé psychologique est partiellement ou totalement liée à leur travail. 9/10 ont rapporté que les conditions de travail doivent être revues pour être plus supportables, et la moitié ont répondu faire de moins en moins ce qu’ils aiment à cause des contraintes organisationnelles, des process, des réunions,…
Le constat est clair, il est urgent d’agir en faveur de la santé mentale au travail :
“Prenez soin de vos salariés et ils prendront soin de votre entreprise”, Richard Branson
Quelles sont les responsabilités de l’employeur en matière de santé au travail :
Selon les articles L4121-1 et suivants du code du travail, l’employeur a l’obligation d’assurer la sécurité et de protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Il a en la matière une obligation de sécurité de résultat, et pour y répondre il doit :
- Mettre en place des mesures de prévention des risques professionnelsselon les 9 principes de prévention des risques suivants:
* supprimer les risques
* identifier, analyser, évaluer les risques qui ne peuvent être supprimés et les consigner dans le document unique d’évaluation des risques professionnels
* remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est pas ou ce qui l’est moins
* combattre les risques à la source
* privilégier les mesures de protection collective aux mesures de protection individuelle
* s’adapter aux évolutions technologiques
* planifier la prévention
* adapter le travail à l’homme et non l’inverse
* informer les salariés des risques
- Mettre en place des mesures de formation et d’information des collaborateurs
- Proposer une organisation et des moyens adaptés
Si les entreprises ont largement progressé ces dernières années en faveur de la protection de la santé physique des collaborateurs, il est aujourd’hui temps d’accorder un réel intérêt à leur santé mentale et d’agir en proposant des actions concrètes et adaptées.

Qu’entend-t-on par santé mentale ?
Selon l’OMS, la santé mentale correspond à un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ».
- Elle ne se limite donc pas à l’absence de troubles mentaux
- Elle est dépendante de nombreux facteurs dont font partie les relations sociales et les conditions de travail
- Au même titre que la santé physique, elle fait partie intégrante de la santé globale
Lorsque l’on parle de santé mentale, on parle donc bien de mesure visant à favoriser le bien-être au travail au-delà de l’apparition de tout trouble mental.
Et la QVCT, c’est quoi ?
La Qualité de vie au travail est devenue Qualité de Vie et des Conditions de Travail depuis la loi « santé au travail » de 2021. Cette nouvelle terminologie vise à affirmer l’importance de la mise en place de mesures offrant de bonnes conditions de travail pour favoriser santé ET qualité de vie au travail. La QVCT englobe donc les questions de prévention santé mais va bien au-delà. Elle touche à l’équilibre vie privée/vie professionnelle, au droit à la déconnexion, à l’égalité hommes/femmes, à l’accompagnement des transformations du travail, à l’amélioration des conditions favorables au travail, à la lutte contre les discriminations, à l’insertion professionnelle et au maintien dans l’emploi des personnes porteuses de handicap, au droit d’expression des salariés,…
Dorénavant, les entreprises ont l’obligation d’intégrer les thèmes de la QVCT lors de leurs Négociations Annuelles Obligatoires
Quels sont les enjeux de la QVCT pour les entreprises et pour les salariés:
Au-delà du fait de répondre à des obligations légales, les enjeux pour les entreprises sont nombreux.
Favoriser une bonne qualité de vie et des conditions de travail permet :
- De réduire l’absentéisme et le turn-over, ainsi que les coûts directs et indirects associés
- De lutter contre de présentéisme ou le « quiet quitting »
- De favoriser la motivation et l’engagement des collaborateurs
- De favoriser la productivité
- De favoriser l’image de marque de l’entreprise et d’attirer les talents
- De préserver un bon climat social et une bonne ambiance de travail
A l’heure où le monde du travail connait de profondes mutations et ou les entreprises n’ont jamais connu de difficultés de recrutement aussi importantes, la mise en place de mesures en faveur de bonnes conditions de travail permettant préservation de la santé et qualité de vie apparait comme étant un véritable levier d’attractivité et de compétitivité pour les entreprises.
Les mesures en faveur du bien-être au travail en font partie.
En parallèle, le bien-être au travail a des impacts positifs sur les salariés du point de vue :
- De leur santé physique et mentale
- De leur confiance en eux
- De leur performance
- De leur motivation
- De la cohésion et de la communication
- De leur équilibre et de leur qualité de vie en général
Agir en faveur du bien-être au travail, c’est donc s’inscrire dans une démarche gagnant-gagnant.
Quels sont les acteurs de la QVCT ?
Pour mettre en place des mesures favorables à la qualité de vie et aux conditions de travail, englobant rappelons-le les questions de santé physique et mentale, l’employeur s’entoure des compétences nécessaires.
Il peut notamment faire appel en interne au responsable sécurité*, au DRH*, aux membres du CSE ou de la CSSCT le cas échéant, à l’infirmier* du travail, mais aussi aux managers … Il peut également faire appel à des intervenants externes comme le médecin du travail*, un IPRP, un agent *de la CARSAT, de l’ANACT ou encore à l’inspecteur du travail*
Il doit donc s’agir d’une démarche collective, et les salariés doivent avoir leur rôle à jouer.
Au-delà de ces démarches globales, systémiques engagées par les entreprises, les salariés peuvent également agir à titre individuel en faveur de leur bien-être au travail au quotidien.
*toutes les professions citées sont genrées au masculin pour faciliter l’écriture
Comment les salariés peuvent-ils agir individuellement en faveur de leur bien-être au travail ?
Il est important d’avoir en tête que tout ne repose pas uniquement sur l’employeur mais que les salariés doivent également être acteur de leur bien-être au travail au quotidien. Chacun peut agir à son propre niveau, notamment en apprenant à mieux gérer son stress.
Comment ?
- D’abord, en apprenant à bien se connaître et en faisant l’état des lieux de sa situation à l’instant T, en identifiant ses forces et faiblesses, ses besoins, ses limites et ses axes d’amélioration, en se rendant compte à quel point le stress impacte notre vie au quotidien
- Ensuite en comprenant son mode de fonctionnement, et en identifiant ses sources de stress ainsi que ses manifestations et répercussions sur son quotidien professionnel, personnel, ainsi que sur ses habitudes quotidiennes
- Puis en prenant conscience de la zone d’équilibre vers laquelle on souhaite tendre et en mettant en place des outils et des actions adaptés.
- Il s’agit donc de mieux se connaître, pour mieux savoir où l’on veut aller et mettre en place un plan d’action qui permette l’atteinte de son objectif. Il n’est alors plus question d’être passif mais bien de devenir un acteur responsable de son bien-être au travail et de son bien-être en général.
Il sera alors possible :
- D’adapter ses comportements et ses habitudes face aux différentes situations
- D’adopter des routines quotidiennes pour se détendre, prendre du recul et rétablir un meilleur équilibre de vie: revoir son organisation, faire du sport, pratiquer la méditation, accorder plus de temps à sa famille, à ses loisirs, prendre du temps pour soi, se faire plaisir et se ressourcer…
- D’entretenir des relations sociales positives et saines qui permettent de trouver du soutien, qui favorisent l’empathie, l’estime de soi et l’épanouissement. Cela signifie s’éloigner des relations toxiques, mais aussi être soi-même bienveillant et adopter une communication respectueuse de soi et de l’autre.
Pour une bonne santé mentale, il est également important :
- D’avoir une alimentation saine et équilibrée qui favorise le bon fonctionnement du cerveau en lui apportant les nutriments nécessaires. Vitamines, minéraux et acides gras jouent un rôle dans la libération de neurotransmetteurs tels que la sérotonine et la dopamine qui interviennent dans la régulation de l’humeur et la gestion émotionnelle.
- D’avoir une bonne qualité de sommeil pour une bonne régénération cérébrale. Le sommeil permet au cerveau de consolider les apprentissages, la mémoire, il favorise également la concentration et permet d’avoir un esprit plus clair et plus serein. Le sommeil est un élément important de la santé mentale et de la gestion du stress.
Conclusion
Si une bonne gestion du stress, un bon équilibre et plus globalement, une bonne santé mentale demandent donc des efforts et de l’attention vis-à-vis de soi-même, cela permet de mieux faire face au monde volatile et incertain dans lequel nous vivons, de mieux gérer les aléas du quotidien, et donc d’être mieux dans sa tête, mais aussi dans son corps et dans sa relation avec les autres. C’est aussi être en mesure de savourer davantage tous les bonheurs de la vie !
C’est bon pour l’individu, pour le salariés et pour l’entreprise.
Et si vous trouver ça facile à dire mais beaucoup moins à faire, je peux vous y aider en vous proposant des ateliers adaptés à vos besoins 😊
Entreprises, dans le cadre de vos démarches globales en faveur de la QVTC, faites du bien-être au travail un levier de performance de votre entreprise
Salariés, prenez conscience de votre capacité à être acteur de votre bien-être au travail au quotidien